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Cet article a préalablement été publié en anglais le 8/12/2013. Toutes les citations directes doivent être confrontées à leur version originale en anglais.
Non, il n’a pas osé !
Si ?
Il a osé !
Oui, cher lecteur, j’ai osé. J’ai pris un article que j’ai publié il y a deux ans, j’ai changé les dates et je l’ai republié aujourd’hui.
Mais avant que vous ne me pointiez du doigt et que vous ne m’accusiez de faire du copier-coller (ou du « churnalism » comme on l’appelle dans le métier), tenez compte du fait que l’année prochaine sera « l’année de l’ORSA ».
L’accord Omnibus II fournit la clarté nécessaire sur les règles et ouvre la voie pour faire avancer le travail des piliers II et III qui a été laissé en attente ces deux dernières années.
L’Allemagne et le Royaume-Uni ont déjà indiqué qu’elles se concentreraient sur ORSA l’année prochaine. Lors d’une intervention à la conférence de la FFSA à Paris le 15 novembre (deux jours après l’accord Omnibus II) le Dr Elke König, Présidente de l’Autorité fédérale allemande de surveillance des services financiers (BaFin) a déclaré que l’ORSA faisait partie des priorités de la BaFin. Julian Adams, directeur adjoint de l’Autorité anglaise de réglementation prudentielle (PRA), et Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, ont approuvé vigoureusement.
Et comme l’enquête de Solvency II Wire sur les attitudes envers les Directives préparatoires de l’EIOPAle montre, de nombreux autres pays ont indiqué leur intention de se conformer entièrement au Directives du Pilier II.
Donc sans plus tarder je vous propose : Les défis de l’ORSA pour l’année à venir, hum … 2014.
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Publié initialement sur Solvency II Wire, le 8 janvier 2011
Donc voici venue l’année où les textes définitifs de Solvabilité II niveau 1 et niveau 2 vont nous être remis, ou c’est du moins ce que l’on nous a dit. À ce jour, les entreprises ont consacré la majeure partie de leurs efforts de préparation à Solvabilité II au Pilier I. Mais il ne reste que deux ans avant la mise en œuvre intégrale et elles doivent donc désormais s’attaquer aux deux piliers restants. Et sur ce qui est peut-être le plus important : l’évaluation interne des risques et de la solvabilité des compagnies, l’ORSA.
Aucune de ces évaluations ORSA ne devrait être identique. Dans l’introduction de la consultation publique sur le texte des directives ORSA Niveau 3, publiée en fin d’année dernière, en 2010, l’EIOPA a déclaré : « les directives se concentrent sur les objectifs à atteindre avec l’ORSA plutôt que sur la façon de la mettre en œuvre ». Le “O” d’ORSA correspond au mot anglais “Own” (interne en français), rappelle le régulateur. Chaque entreprise doit adapter son ORSA à la taille et la nature de l’organisation.
Tout au long de 2011/2013, les régulateurs et leaders du secteur ont insisté sur l’importance du Pilier II, et sur la place centrale de l’ORSA dans l’ensemble du projet Solvabilité II. Elle devrait être en tête de liste de l’agenda de Solvabilité II pour 2012/2014 et alors que les sociétés commencent à songer à mettre en place l’ORSA, elles doivent avoir conscience des défis qu’elles vont devoir relever.
Définir votre appétence au risque
Un élément essentiel de l’ORSA consiste à définir l’appétence au risque de la compagnie. Cette définition expliquera le lien entre l’attitude et l’exposition de la compagnie par rapport au risque et aidera à fournir des objectifs stratégiques. Mais cela peut s’avérer complexe à divers égards.
« Développer et intégrer une appétence au risque réellement judicieuse et utile est très délicat », indique Kathryn Morgan, Responsable de l’équipe politique des Piliers II et III de Solvabilité II à la FSA.
L’une des difficultés réside dans le fait que « l’appétence au risque » peut avoir une signification différente selon les personnes. « Par exemple, il peut y avoir certaines choses qu’une entreprise ne fera absolument pas et donc son appétence pour ces risques sera nulle », explique Mme Morgan. « L’appétence au risque doit refléter la culture d’une entreprise, et être également articulée de façon à pouvoir être comprise, intégrée et utilisée dans la prise de décision à tous les niveaux de l’organisation. »
Toutefois, la définition d’une appétence au risque ne garantit pas à elle seule une bonne prise de décision et c’est là que la gouvernance et le ton donné au niveau de la direction sont essentiels, ajoute Mme Morgan.
La communication est primordiale
De nombreux défis dans la mise en œuvre du processus ORSA se cristallisent sur la communication, à la fois en interne et avec les acteurs extérieurs. Une communication efficace et concise de la complexité de l’activité est indispensable pour comprendre le risque et aider la direction à agir en conséquence. « Le défi consiste à comprendre réellement votre activité et à définir cette complexité », explique Paul Barrett, Directeur des Opérations de gestion du risque chez Chartis Europe.
« Plus vous devez cacher des choses sous un jargon inintelligible, excessivement long et trop complexe, plus il est probable que vous ne communiquiez pas les risques dans la société et que vous ne réussissiez pas à faire adhérer votre direction et votre Conseil d’administration aux choix que vous faites ».
Solvabilité II dans la pratique
Une partie du processus de mise en œuvre comprend la communication des effets et des changements dus à Solvabilité II dans l’ensemble de l’organisation, et il faut accorder du temps aux personnes pour comprendre les conséquences du fonctionnement dans un environnement Solvabilité II.
« L’un des principaux défis auxquels les assureurs font face dans la mise en œuvre de Solvabilité II est celui de la compréhension », déclare Paul Brenchley, administrateur chez KPMG. « Il y a beaucoup de personnes clés des organisations qui sont très occupées à remplir leurs tâches quotidiennes, surtout compte tenu des mutations rapides de leur environnement externe actuel. Essayer de faire intégrer certaines des nouvelles attentes de Solvabilité II que l’on exige de la part de ces personnes est un défi particulier, car cela demande du temps. »
M. Brenchley pense que ce temps est bien employé, garantissant que les compagnies pourront retirer tout le bénéfice de Solvabilité II une fois qu’elle fera partie du fonctionnement courant de l’entreprise.
Le Conseil d’administration doit s’adapter à Solvabilité II
Le Conseil d’administration et les Administrateurs devront également s’adapter aux exigences accrues de Solvabilité II auxquelles ils seront confrontés. « Les régulateurs ont fortement insisté sur leurs attentes à l’égard des administrateurs, plus spécialement ces derniers mois », déclare M. Brenchley. « Ainsi, certains assureurs s’attendent à voir l’application d’un modèle d’ Conseil d’administration différent à l’avenir, avec des réunions plus fréquentes et des administrateurs qui passeront plus de temps dans l’entreprise. »
Parler le même langage que le régulateur
Un autre défi consiste à déterminer la manière dont les entreprises interagissent avec le régulateur, selon Mélanie McLaren, responsable principale de la gestion du risque chez Friends Life. Cela doit aller au-delà des actions des compagnies individuelles. « En tant que secteur, nous devons réfléchir à un moyen de simplifier notre langage ; nous devrions tendre vers une position où nous utiliserions tous le même vocabulaire et un langage cohérent car nous travaillons tous, en définitive, pour un but commun. »
Intégrer le processus ORSA de Solvabilité II
L’un des défis généraux auquel font face les entreprises est d’intégrer l’ORSA dans la prise de décision commerciale quotidienne de la compagnie. C’est l’une des exigences de la directive qui s’avérera particulièrement complexe, car ces décisions sont prises par des employés occupant différents postes dans toute l’organisation.
« Cela signifie qu’il y a en fait deux défis en un », dit Mike MacDonagh, qui s’occupe de la gestion du risque d’entreprise chez Wolters Kluwer Financial Services. « Le premier défi consiste à changer les pratiques et les mentalités existantes pour inclure une évaluation des implications du risque et de la solvabilité dans les décisions ; le deuxième est de mettre les informations sur le risque et la solvabilité à disposition de ces décideurs d’une manière flexible et cohérente. »
L’ORSA a été décrite comme « le cœur de Solvabilité II ». Avoir conscience des défis qu’implique la mise en œuvre de l’ORSA garantira qu’elle fonctionne correctement et efficacement. Cela doit être en tête de la liste des tâches de tout assureur pour 2012/2014.
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Des collaborateurs ont participé à un débat sur les Systèmes de gouvernance et l’ORSA lors de la conférence de l’ABI sur Solvabilité II, en 2011.
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Cet article a préalablement été publié en anglais le 8/12/2013. Toutes les citations directes doivent être confrontées à leur version originale en anglais.
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